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Les Douze Travaux d'Astérix est un film d'animation franco-britannique réalisé par René Goscinny et Albert Uderzo, sorti en 1976. Troisième dessin animé adapté de la bande dessinée franco-belge Astérix, le film se base pour la première fois sur une histoire originale, inspirée des douze travaux d'Hercule, avec une structure de film à sketches.

Après Astérix et Cléopâtre, il s'agit du second et dernier film d'animation réalisé par les auteurs originaux de la bande dessinée, et le premier produit par les studios Idéfix, créés par René Goscinny, Albert Uderzo et Georges Dargaud. La seconde réalisation des studios Idéfix sera La Ballade des Dalton, sorti en 1978, après le décès de Goscinny.

À sa sortie, Les Douze Travaux d'Astérix est un grand succès avec 2 202 481 entrées en France.

Synopsis[]

En 50 avant J.-C., dans la Gaule occupée par les Romains, un petit village résiste encore et toujours à l’envahisseur. Jules César, à qui l’on a rapporté que ces irréductibles Gaulois étaient dotés de pouvoirs divins, leur lance alors un défi. Astérix et Obélix devront se soumettre à douze épreuves (comme les travaux d'Hercule). Cependant, les travaux d’Hercule étant un peu « passés de mode », César et ses conseillers ont mis en place de nouvelles épreuves. S'ils réussissent, César leur promet de quitter le pouvoir et de le remettre à Abraracourcix, leur chef. Mais s'ils perdent une de ces épreuves, ils connaîtront la colère de César. Le Romain Caius Pupus, homme de petite taille à la démarche de pigeon, est envoyé avec eux pour leur servir à la fois de guide et d'huissier.

La première épreuve consiste à battre Mérinos, athlète grec, champion de Marathon, à la course à pied. Le champion olympique suivi par Astérix (aidé de la potion magique) accélère, se transforme en fusée, passe trois fois de suite le mur du son. Le champion, dans son élan pour aller plus vite qu'Astérix, s'assomme contre un pommier. Astérix s'amuse tout au long de la course à montrer à Mérinos les champignons et les fleurs qu'il a cueillis, tout en suivant le Grec sans effort apparent alors que celui-ci effectue un effort considérable.

Pour la deuxième épreuve, il s'agit de lancer le javelot plus loin que Kermès le Perse. Celui-ci ne semble entraîner que son bras droit car il est démesuré. Il arrive à lancer le javelot jusqu'en Amérique, mais Obélix, sans effort apparent, lance son javelot si loin qu’il fait le tour de la Terre, arrive dans le dos du Perse et le poursuit.

Pour remporter la troisième épreuve, il faut vaincre Cylindric le Germain lors d'un combat. Cylindric est un expert en arts martiaux et principalement en judonote 1. Contrairement à ce que laisse penser la porte énorme par laquelle il doit entrer, c'est un petit homme, plus petit qu'Astérix, vêtu d'un kimono. Cylindric se sert de la force d'Obélix (qui veut en finir rapidement) et de sa susceptibilité sur sa grosseur pour l'envoyer sur les bords de l’arène et le battre. Astérix préfère ruser en demandant à Cylindric de lui enseigner sa technique. Le Germain se plie volontiers à sa requête, tant et si bien qu'Astérix finit par faire un nœud avec les bras et les jambes de son adversaire trop pédagogue.

La quatrième épreuve, considérée par César comme irréalisable, consiste à traverser un lac sans finir volontairement ses jours sur une île enchanteresse habitée par les prêtresses du plaisir. Leur havre renferme tout ce qu'un homme peut désirer, excepté des sangliers, au grand dam d'Obélix qui s'en plaint vertement et provoque ainsi le courroux des prêtresses. Chassé de l'île du plaisir, le livreur de menhirs retrouve ses esprits et empêche Astérix de succomber à leurs charmes langoureux.

Dans la cinquième épreuve, les Gaulois doivent soutenir l'insoutenable regard d'Iris, le mage venu d'Égyptenote 2. Il hypnotise les gens et les oblige à se prendre pour des animaux. Exaspéré par les incessantes interruptions d'Astérix (« Vous pouvez en allumer un seul à la fois ? »), il perd pied lorsque ce dernier, intimé de répéter « Je suis un sanglier, je suis un sanglier ! » énonce plutôt « Tu es un sanglier, Tu es un sanglier ! ». Iris s'auto-hypnotise et s'enfuit à quatre pattes.

Le défi de la sixième épreuve est de manger le repas préparé par Mannekenpix le Belge, le cuisinier des Titans. Obélix (à qui Iris a donné faim avec ses histoires de sangliers) dévore lors de cette épreuve : un sanglier avec des frites, une volée d'oies, un troupeau de moutons, une omelette de huit douzaines d'œufs, un banc entier de poissons, un bœuf, une vache, deux veaux (« Oui, parce que séparer les familles, ça y faut pas faire, hein ! » dit alors Mannekenpix), une montagne de caviar (avec son petit toast), un chameau farci, un éléphant fourré aux olives, etc. Mannekenpix finit par sortir en pleurs car Obélix a tout mangé et il n'y a strictement plus rien dans la cuisine. Obélix s'étonne même de la tournure des évènements, car il sort peu après demandant à Astérix où est passé le chef, et ajoute : « Il m'a laissé tomber juste après les hors-d'œuvre ».

Pour la septième épreuve, il faut pénétrer dans l'antre de la Bête, une caverne sinistre dans laquelle vit une créature inconnue, et en sortir vivant. Astérix et Obélix y voient des oiseaux squelettiques, sont témoins d'une partie spectrale de tennis jouée avec un crâne (qui indique le score), rencontrent des yeux fantomatiques et se retrouvent pendant quelques secondes dans la station Alésia du métro de Paris avant d’être replongés dans le noir. C'est l'appétit d'ogre d’Obélix qui l'emportera sur le monstre. Cette victoire n'est cependant que suggérée, car on ne voit ni la bête ni comment Obélix lui a réglé son compte, on voit seulement Obélix, à la terrasse d'un café en compagnie d'Astérix et de Caius Pupus, demander un digestif en ajoutant que la bête était bonnenote 3.

Pour accomplir la huitième épreuve, les Gaulois doivent obtenir le laissez-passer A-38 dans la « maison qui rend fou »note 4, un bâtiment bureaucratique de plusieurs étages organisé en dépit de toute logique, où le personnel (incluant quelques fous) redirige Astérix et Obélix d'un bureau à l'autre afin de réunir la totalité des formulaires nécessaires pour obtenir le laissez-passer A-38. Après avoir été désorienté et après qu'Obélix a frôlé la folie, la potion magique ne pouvant pas les aider, Astérix se ressaisit et décide de les prendre à leur propre jeu en demandant un laissez-passer imaginaire (A-39) selon une circulaire (B-65) qui l’est tout autant. Tout le personnel se met en quête du nouveau formulaire, causant le désarroi dans le bâtiment. Finalement, le laissez-passer A-38 lui est donné « gracieusement » par le Préfet afin de le faire partir et retrouver l'ordre dans les bureaux ; mais le Préfet lui-même devient fou à son tour. Pendant ce temps, à Rome, un conseiller informe César du succès des Gaulois, notamment sur l'épreuve de la Maison qui rend fou, en précisant qu'« Hercule lui-même ne l'aurait jamais réussie ».

La neuvième épreuve en appelle à l'agilité des deux Gaulois, qui doivent traverser un ravin sur un fil invisible, au-dessus des crocodiles du Nil. Arrivés au milieu de la traversée et manquant d'équilibre, ils choisissent finalement de se laisser tomber et d'affronter les crocodiles, qu'ils expédient à leur tour sur le fil invisible.

Après être descendus au fond d'un ravin, Astérix et Obélix doivent, pour la dixième épreuve, escalader la plus haute montagne et répondre à l'énigme du Vénérable du sommet. Après une escalade difficile, le Vénérable du sommet défie Astérix de trouver les yeux bandés quelle pile de linge a été lavée avec Olympe « la lessive des Dieux qui rend le linge doux et souple » (dans une parodie de publicité des années 1970 pour de la lessive).

Pour la onzième et avant-dernière épreuve, Astérix et Obélix doivent dormir sur la plaine des Trépassés, un endroit peu propice au repos, hanté par les fantômes des légionnaires romains tombés au combat. Obélix essaye de les combattre, mais il est impossible de blesser les fantômes. Astérix, réveillé par l’agitation, leur fait une scène de voisinage typique pour tapage nocturne (« Vous savez l’heure qu’il est ?!? »), ce qui finit par leur faire peur.

Enfin, la douzième et dernière épreuve consiste à participer et survivre aux jeux du cirque Maxime. Les deux héros se réveillent inexplicablement dans la ville de Rome devant le palais de Jules César et y retrouvent tous les membres de leur village afin de combattre dans le Colisée. Après avoir vaincu les gladiateurs (grâce à la potion de Panoramix), les Gaulois transforment le cirque Maxime en cirque moderne en assurant un spectacle agrémenté par la présence des fauves, éléphants et ours initialement destinés à les dévorer.

Après la réussite des Gaulois, César reconnaît qu’ils sont des dieux, leur donne le contrôle de l’Empire romain, et se retire avec la reine Cléopâtre dans une petite maison romaine. Caius Pupus demande en récompense de prendre sa retraite sur l’Île du plaisir. Les Gaulois, quant à eux, fêtent leur réussite autour d'un banquet. Obélix demande à Astérix s'ils sont vraiment devenus les maîtres de Rome. Astérix lui répond que ce n'est qu'un dessin animé et que tout est permis. Obélix se téléporte alors sur l'île du plaisir et déguste son sanglier, entouré des prêtresses.

Distribution[]

  • Roger Carel : Astérix / Idéfix / Caius Pupus / deux sénateurs
  • Jacques Morel : Obélix / employé sur la balançoire
  • Pierre Tornade : Abraracourcix / Assurancetourix
  • Henri Labussière : le réceptionniste de la maison qui rend fou
  • Jean Martinelli : César / Jupiter
  • Roger Lumont : cylindric le prof de karaté germain
  • Gérard Hernandez : le vénérable du sommet
  • Henri Virlogeux : Panoramix / Iris / le décurion
  • Nicole Vervil : Bonnemine
  • Jacques Hilling : le dresseur du cirque
  • Bernard Lavalette : le préfet
  • Micheline Dax : grande prêtresse / Cléopâtre
  • Odette Laure : employée du guichet II de la maison qui rend fou
  • Monique Thubertnote 5 : Vénus
  • Claude Bertrand : un sénateur et le centurion
  • Georges Atlas : fantôme de la plaine des Trépassés / Cétautomatix
  • Pierre Tchernia : le récitant / le narrateur
  • Stéphane Steeman : le belge
  • Jean Stout : le perroquet chantant Samba
  • Pascal Mazzotti, Laurence Riesner, Claude Dasset, Jacques Hilling, Henri Poirier, Mary Mongourdin, Gisèle Grimm, Caroline Cler, Odette Laure, Monique Thubert, Nicole Jonesco, Alice Sapritch, Jean Stout : voix supplémentaires
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