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On connaît la chanson , film français d'Alain Resnais sorti en 1997.

Synopsis[]

Odile et Claude forment un couple routinier. Claude voit d'un mauvais œil le retour à Paris de Nicolas, ancien amant d'Odile. Odile projette, elle, d'acheter un grand appartement. Elle s'adresse à Marc, agent immobilier dont Camille, la sœur d'Odile, guide et étudiante en histoire, s'éprend lors d'une visite des lieux. Mais Camille est sans le savoir convoitée par Simon, employé du tyrannique Marc, et qui partage avec elle la passion de l'Histoire. Celui-ci pratique sans conviction son métier d'agent immobilier, en faisant notamment visiter à Nicolas une trentaine d'appartements.

Critique[]

À partir du thème des apparences, Resnais s'inspire cette fois de l'auteur anglais Dennis Potter, qui avait l'habitude d'intégrer des chansons complètes dans le corps de ses fictions pour mieux fustiger la société britannique.

Ce film privilégie une culture populaire nourrie d'images familières où l'individuel et l'universel se télescopent.

Des bribes de chansons interprétées en play-back (procédé déjà esquissé dans La vie est un roman) interfèrent par association libre dans les chassés-croisés de six personnages principaux, pris au piège de leur impuissance à vivre en conformité avec leurs rêves et leurs désirs.

Opérés au gré des états d'âme des personnages, ces détours impromptus par la variété sont certes porteurs de lieux communs, mais pas seulement. S'il prête souvent à sourire de par son emploi incongru ou au contraire espéré, l'usage des chansons n'a en effet rien de futile et dépasse la seule impression ludique.

Le choix des chansons, de même que la mise en scène de personnages et de situations très réalistes, participent incontestablemment à la justesse d'un film qui va au-delà des clichés sur la dépression et les relations humaines en général. Il les ridiculise même, en particulier à travers les personnages de Sabine Azéma et Lambert Wilson, la première incarnant une grande sœur à côté de la plaque, et le second un galant qui s'avère de plus en plus odieux au fil du film. La qualité des dialogues contribue largement à cette impression de justesse, permettant notamment à Agnès Jaoui de s'illustrer dans une interprétation sincère mais jamais lourde d'une Camille dépressive, ou à André Dussolier de composer un amoureux discret des plus convaincants.

Dans la scène finale, où Agnès Jaoui et André Dussolier sont sur le balcon et admirent la vue, l'ultime dialogue entre eux fait directement référence au roman Zazie dans le métro de l'oulipien Raymond Queneau, ami de Resnais. À la question de l'une : Ce n'est pas la Sainte Chapelle ?, le second répond : Non, c'est la Bourse du Commerce, allusion à l'une des scènes culte du roman de Queneau.


Distribution[]

  • Pierre Arditi : Claude Lalande
  • Sabine Azéma : Odile Lalande, sa femme
  • Jean-Pierre Bacri : Nicolas
  • André Dussolier : Simon
  • Agnès Jaoui : Camille, la sœur cadette d'Odile
  • Lambert Wilson : Marc Duveyrier, le patron de Simon
  • Jane Birkin : Jane, la femme de Nicolas
  • Jean-Paul Roussillon : le père d'Odile et de Camille
  • Jean-Chrétien Sibertin-Blanc : le jeune homme renvoyé
  • Jean-Pierre Darroussin : le "jeune homme" au chèque
  • Jacques Mauclair : le docteur n°1
  • Nelly Borgeaud : le docteur n°2
  • Bonnafet Tarbouriech : le docteur n°3
  • Charlotte Kady : une cliente du restaurant
  • Pierre Meyrand : le gérant du café
  • Claire Nadeau : une invitée à la crémaillère
  • Götz Burger : Von Choltitz

Chansons du film[]

  • Jane Birkin : Quoi
  • Gaston Ouvrard : Je n'suis pas bien portant
  • France Gall : Résiste
  • Édith Piaf: J'm'en Fous Pas Mal
  • Sheila : L'école est finie
  • Johnny Hallyday : Ma gueule
  • Michel Jonasz : J'veux pas qu'tu t'en ailles
  • Léo Ferré : Avec le temps
  • Alain Bashung : Vertige de l'amour
  • Joséphine Baker : J'ai deux amours
  • Jacques Dutronc : J'aime les filles
  • Dalida et Alain Delon : Paroles, paroles
  • Charles Aznavour : Et moi dans mon coin
  • Sylvie Vartan : La plus belle pour aller danser
  • Téléphone : Ça (c'est vraiment toi)
  • Serge Gainsbourg : Je suis venu te dire que je m'en vais
  • Henri Garat : Avoir un bon copain
  • Albert Préjean
  • Florelle
  • Simone Simon
  • Arletty : Mon homme
  • Gilbert Bécaud : Nathalie
  • Michel Sardou : Déjà vu
  • Serge Lama : Je suis malade
  • Claude François : Le mal-aimé
  • Alain Souchon : Les Jupes des filles
  • Pierre Perret : Mon p'tit loup
  • Julien Clerc : Ce n'est rien
  • Eddy Mitchell : Blues du blanc

Fiche technique[]

Récompenses[]

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